La bière est après l’eau le type de boisson le plus consommé chez les adultes. Néanmoins, en dépit de son intéressante saveur, celle-ci n’est pas totalement maîtrisée par les consommateurs. Hors la distinction par couleur blonde, blanche et ambrée, les styles sont encore peu connus. Découvrez donc dans cet article, tout ce que vous devez savoir sur la bière et sa classification
Classification des bières
Généralement, il est possible d’effectuer une certaine classification des bières que nous rencontrons au quotidien. Même si cela s’avère invraisemblable pour beaucoup de consommateurs, il existe une catégorisation très connue des bières usuelles. Au sein de ce classement, on retrouve notamment les différentes variétés ici évoquées.
La bière de garde
C’est un style de bière originaire du côté nord de la France. Celle-ci, comme l’indique son nom, est une bière qui a fait l’objet d’un temps de garde apres la fermentation et donc d’une conservation dans des cuves. La plupart du temps, ce sont des bières qui sont consommées des mois ou encore des années après leur embouteillage. Dans le temps, celles-ci gagnent en goût et en saveur. Elles peuvent être très fortes ou encore très douces.
La bière d’abbaye
Cette dernière se distingue des autres par sa couleur blonde. Pour sa préparation, les brasseurs s’appuient souvent sur une recette belge. Contrairement à son nom ce type de bière est industriel et n’est pas produite dans une abbaye. Cette méthode de préparation était auparavant utilisée par les moines qui étaient d’excellents brasseurs. La bière d’abbaye se caractérise aussi par sa richesse en malt et son goût relativement amer.
India Pale Ale (IPA)
Sous sa forme actuelle, l’IPA se distingue par son goût très amer et ses arômes provenant du houblon très marqués. La recette initiale de cette bière date du XIX siècle où elle a été élaborée par les Britanniques. Ce n’est que bien plus tard que les Américains en 1980 se sont amusés à la réinventer. D’autre part, il faut noter qu’il existe encore divers styles d’IPA (ou India Pale Ale) qu’il faut découvrir.
La Lager
C’est une bière blonde très connue, la plus connue. Elle est peu alcoolisée car celle-ci n’a pas beaucoup de malt et n’a pas vocation à être forte en alcool, nous pouvons parler de bière de soif. Avec un volume d’alcool ne dépassant jamais la barre des 5 %, elle laisse aussi à la consommation un goût amer très léger. La lager n’est plus une bière à présenter, car elle est la plus populaire du marché. Elle représente pratiquement 90 % de production sur le plan mondial.
La triple
C’est une bière très aromatique. Elle est un véritable mélange d’arômes en tous genres. Très fermentée, celle-ci est faite à base de levures singulières qui sont à l’origine de la saveur spéciale qu’elle laisse en bouche. Beaucoup de consommateurs estiment qu’elle a une saveur de fruits mûrs ou encore un goût très épicé.
La stout
C’est une bière traditionnelle anglaise, qui se caractérise particulièrement par ce fort goût de grillé qu’elle laisse à la consommation. Elle se constitue majoritairement de malts ayant des saveurs de café ou de cacao. Cependant, malgré sa couleur sombre, celle-ci reste peut être légère comme forte en volume d’alcool. Celui-ci se trouve entre 5 et 12 degrés.
La bière blanche
Elle est légèrement acide et constituée d’une grande quantité de blé. À défaut d’être totalement blanche, ce type de bières se caractérise surtout par son apparence trouble. En effet, celle-ci ne fait l’objet d’aucune filtration. Certaines variétés d’origine allemandes peuvent être légèrement aromatisées avec des goûts de bananes. Ce type de bières est également adapté en France grâce à la culture belge.
La saison
S’il y a une bière qui est encore cachée, c’est bien celle-là. Elle est majoritairement produite dans les campagnes au nord de la Belgique, mais aussi de la France. La saison possède une délicieuse saveur de fruit et une fraîcheur hors du commun ainsi qu’un goût acidulé léger.
La sour
Constituées en majeure partie de lactobacilles (qui sont très difficiles à gérer dans une préparation), les sours sont des bières d’origine dotées d’une acidité incroyable. Pour leur préparation, le moût exposé à haute températture est ensuite utilisé avec en plus un mélange de fruits. Il est par suite soigneusement conservé pour donner le rendement attendu. Il est tout de même possible de trouver des sours non aromatisé, c’est alors l’acidité des différentes bactéries qui feront le charme de cette bière.
La bière vieillie en fût
La bière vieillie en fût fait l’objet d’un processus de fermentation assez particulier. En effet, cette dernière est placée en fûts de chêne qui avaient au préalable abrité d’autres boissons alcoolisées. La période de sa conservation dans ces fûts peut s’entendre jusqu’à 1 an et demi.
Cela explique le goût très exprimé de cette bière. D’autre part, en plus d’avoir sa saveur normale, celle-ci est aussi marquée par les arômes des boissons ayant été jadis contenues en fût et une saveur de bois.
Astuces pour la préparation
Pour la préparation de la bière, vous aurez principalement besoin de : de l’eau (en quantité suffisante), du malt, du houblon et des levures. En suivant les astuces ci-après, vous obtiendrez certainement un très bon rendu.
Ne négligez pas le brassage
Ce sont les céréales brisées en petits morceaux qui deviennent du malt concassé. Il est donc essentiel de veiller à ce que le résultat obtenu à ce moment-là ne soit pas trop fin ou fait de gros morceaux. En réalité, c’est ce malt que vous combinez à une bonne quantité d’eau pour en faire une pâte. Le moût ainsi obtenu devra être correctement chauffé jusqu’à ce que l’activité des enzymes se fasse ressentir. Celles-ci à leur tour permettent le prélèvement de l’amidon pour sa conversion en sucre.
De même, c’est ce moût obtenu qui est placé dans une cuve pour une ébullition et une stérilisation. Toutefois, notez que la durée de l’ébullition est souvent de 60 minutes pour enlever toute impureté et bactéries néfastes.
Laissez libre cours à une fermentation complète
C’est à cette étape que votre bière en devient vraiment une. C’est la raison pour laquelle, il est essentiel de lui laisser un libre cours dans le processus. Introduisez d’entrée vos levures dans des contenants préparés pour la fermentation. Après y avoir ajouté le moût, laissez la température chuter et refermez votre récipient. C’est à ce moment-là que le processus de fermentation commence. Vous avez ensuite plus qu’à attendre que le processus de fermentation se termine. C’est à ce moment que le sucre non residuel va se transformer en alcool grâce aux levures. Le sucre résiduel (celui qui ne se transforme pas en alcool) apportera la rondeur et du caractère à la bière.
Gardez suffisamment et gardez bien
Quelques jours ne suffiront pas pour avoir la bière que vous voulez. Il est important pour vous de savoir stocker la boisson tout le temps qu’il faut. Souvent, c’est à l’intérieur d’une cuve de température 20 °C pour les bières à haute fermentation et autour de 10 degrés pour les bières à basse fermenation.
Filtrez convenablement
Malheureusement, il existe aujourd’hui une panoplie de bières pas assez bien filtrées qui laissent des arrières goûts dans la bouche ou qui contiennent des dépôts en dessous. C’est pourquoi il est essentiel de prendre tout votre temps pour bien filtrer le contenu obtenu. Il ne vous resterait plus qu’à procéder au conditionnement qu’on appelle embouteillage.